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Dîners clandestins : où en est l’affaire, un mois après la polémique ?
Le 2 avril dernier, M6 dévoilait au grand jour l’existence de dîners luxueux organisés au Palais Vivienne de Pierre-Jean Chalençon et chez le chef Christophe Leroy à Paris. Un mois plus tard, voici où en est la procédure lancée par le parquet de Paris.
Pierre-Jean Chalençon
Christophe Leroy
Les choses semblent avoir repris leur cours, un mois après la vive polémique sur les dîners clandestins. Pierre-Jean Chalençon vient d’annoncer la réouverture prochaine de son Palais Vivienne pour des visites et Christophe Leroy a remis en ligne son site internet présentant ses luxueux menus. Le chef poste même sur Instagram des photos prises dans son club privé, notamment de son chariot des desserts bien garni. Les affaires reprennent, donc, mais les deux hommes sont-ils pour autant tirés d’affaire ? Pour rappel, M6 avait lancé une polémique nationale en révélant, le 2 avril dernier, que des repas, sans masques et avec une distanciation toute relative, étaient organisés chez le collectionneur ou chez le cuisinier. Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, avait rapidement ouvert une enquête préliminaire pour mise en danger d’autrui et travail dissimulé. Chargée de l’affaire, la brigade de répression de la délinquance à la personne de la police judiciaire avait perquisitionné les domiciles de Pierre-Jean Chalençon et Christophe Leroy, avant de les placer en garde en vue.
L’affaire des dîners clandestins semble à l’arrêt
Relâchés après s’être expliqués, les deux hommes n’ont pas été mis en examen. Me Thierry Fradet, l’avocat de Christophe Leroy, a assuré que son client avait respecté la loi en tenant « un club privé à son domicile » et non au restaurant. Pierre-Jean Chalençon vivant au Palais Vivienne, un certain flou existe également sur le statut de ce lieu : s’il s’agit d’un établissement recevant du public (ERP) lorsque les visites sont autorisées, qu’en est-il lorsqu’il est censé être fermé ? Il n’est pas interdit de recevoir chez soi, y compris au-delà de six personnes : « On est plus dans une recommandation sanitaire que dans une obligation légale, avait expliqué le juriste Didier Rebut à Ouest-France. D’un strict point de vue juridique, cette règle ne s’applique pas dans la sphère privée ». Pour Me Thierry Fradet, si l’on peut être moralement gêné par les dîners de Christophe Leroy, « le droit ne les interdit pas ».
Reste, tout de même, la question du travail dissimulé. Comme l’avait montré M6, le club privé de Christophe Leroy avait manifestement employé des personnes : « Déjà, il y a un chef professionnel, ce qui est un premier indicateur. Ensuite, les images montrent plusieurs serveurs, détaillait le juriste Didier Rebut pour Ouest-France. Les gens ne viennent pas en tant qu’amis mais en tant que clients : ils paient et ça change tout. Donc on est bien dans de la restauration. La restauration professionnelle étant fermée, le restaurateur s’expose à des sanctions pénales de travail dissimulé ». Malgré cela, rien ne semble venir inquiéter le chef. Me Thierry Fradet a indiqué ce 3 mai à Nice-Matin ne plus « avoir de nouvelles de la procédure engagée à l’encontre de Christophe Leroy ». Aucune mise en examen, ni de renvoi devant le tribunal correctionnel, donc. Mais l’affaire pourrait ne pas être terminée : elle n’a pas encore été classée sans suite.
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